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Arts , littérature et spiritualité

19 janvier 2017

Un poème de Brigitte Broc

 

La Demeure du Peuplier, p.48

 

Claquante,

Comme une étreinte, 

La parole éperonne

Les flancs fumants

De ce matin

Tout neuf.

 

Tourbillon,

Ivresse pure,

Je virevolte, à cru,

Sur des phrases de sel,

M'accouple à leur écorce

Et hurle

Source vive

 

Brigitte Broc, La demeure du peuplier, éd. L'Harmattan, 2010

 

Ondes III 2016

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18 janvier 2017

Un poème de Colette Gibelin

Un goût de menthe

mêlé de cendre

Un goût de sable

et de songe

A force de marcher

dans la nuit aux mille chambres

secrètes

ou dans l'éclat fragile des genêts, 

nous inventons peut-être le lumineux chemin

de vivre et de mourir (p5)

 

Tant d'énergie,

de songes bleus bâtis en cathédrales

Tant d'envolées

(que l'espoir est tenace !)

de ferveur et d'insoumission,

pour simplement se maintenir, extrême,

dans la fragilité de vivre  ( p.9)

 

Colette Gibelin, Ce n'est que vivre, La Bartavelle editeur, 2001

028

 

Ondes 15 , 45/60cm, poudre de pigment pur sur résine , 2017

17 janvier 2017

Un texte sur l'eau extrait de mon recueil Métamorphose

Onde I 2016

Ondes I, 80/80cm, technique mixte (poudres de pigments purs, sable, résine) , 2016

 

Eau Mère

 

Je plonge en toi pour retrouver

l'ivresse des caresses douces 

de la mer

 

Coups de langue sur la peau salée

 

Mon corps tout entier

coule 

tout au fond

jusqu'au sable d'or illuminé de coraux

 

En apesanteur

comme un dauphin

entre ciel et terre 

entre deux eaux

 

mon corps nage et flotte

léger

fluide le liquide me porte 

 

J'ouvre des yeux émerveillés

sur un monde merveilleux

qui me transporte 

sans bruit

dans une autre dimension

où le silence est d'or

où tout est découverte 

 

Sensation ineffable

le cotrps léger comme une plume 

exulte

 

Joie juvénile 

subtile

d'être poisson 

 

Magda Igyarto, Métamorphose. L'eau , l'alpha et l'omega, éd. Baudelaire, 2011

16 janvier 2017

Un poème d' Antoine Simon

VM13-01-17 (1)

041

Ondes XII, sur toile de lin, 80/80cm, acrylique, pigments purs, résine, 2016

 

Pas de scrupule dans les mots

ils sont des combattants solides

arc-boutés sur de longs couteaux

pour dépecer nos chairs avides

 

enveloppée dans son manteau

la nuit se ferme sur ses rides

le jour qui se croyait limpide

porte la brume sur son dos

 

tu crois que les mots se comportent

en serviles gens de maison

qui balaieraient devant ta porte

 

tu ne connais pas leurs raisons

c'est toi l'esclave qu'ils emportent

comme la pince le tison 

 

Antoine Simon, la Diagonale du flou, p. 24, éd. Usine  Utopik, 2014

 

3 janvier 2017

Un poème d' Eva-Maria Berg

060

 

Série Dérives, 100/100 cm, 2015 ( poudres de pigments purs, sable, sciure, résine) 

 

Dans l'indifférence

là où le regard

par la fenêtre

se resserre encore

là où l'appel

à travers la vitre

se brise en éclat

là où l'espace

se dégrade

sans l'indifférence

des objets

s'effondrent

sur les hommes

des murs

ensevelissent

les portes

 

 

Eva-Maria Berg, L' Absence quotidienne, éd. Fürsatz, 2002

 

 

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2 janvier 2017

Un poème de Marcel Migozzi

049

 

Dérives VII , 70/70 cm, technique mixte, 2016

 

5 janvier

 

Sans trop se formaliser des tranchants 

De ma taille, le ciel

Visite l'amandier. C'est un autre arbre

Arrondi pour le rouge-gorge

Et son bain frais d'oeillades.

Dans la corbeillée d'air nouveau

S'il chante il m'appartient un peu . 

 

 

Marcel Migozzi, Des Heures jardinières, éd. Autres Temps, 1994

 

 

1 janvier 2017

Meilleurs voeux pour 2017

028

 

Un jour de l'an en terrasse , plein soleil, dans une douceur printanière avec la joie au coeur d'être en famille . 

 

Le silence d'aimer

Dire ce tendre d'amour

 

et la germination

de la fleur d'amante

 

et l'éclat surgi 

à l'émoi de l'amande

 

La femme et l'homme

s'amarrent aux poussières d'étoiles

en gestes-soleil

 

Jean-Daniel Robert, "Nommer", poème extrait de Poésie des Régions d' Europe, La Suisse romande, revue Sources, cahier n° 18, p88

30 décembre 2016

Les maisons de feuillages, poème de Jean Malrieu

046

 

Dérives VII, 70/70 cm, technique mixte, 2016

Invitation cordiale à tous et à toutes à venir au vernissage de mon exposition

Restaurant éco-responsable ECCE TERRA au Cannet des Maures ( lieu-dit Le Recoux) le 6 janvier 2017 à partir de 18h30. 

 

 

Nous avons marché ensemble si longtemps

Que les avoines ne nous ont point quittés.

Le ruisseau nous accompagne depuis ce jour

Où l'accord se fit entre nos âmes

 

Nous sommes un. C'est une fête

Au coeur des arbres et la lumière

Flue, miel, baume d'abeilles.

Qui donc est moi ? Où commences-tu ?

Je suis perdu. Je suis aimé.

 

Les arbres amis nous assiègent.

Nous sommes royaux. Nous passons.

La terre et le ciel se mêlent

Dans la patrie du silence.

 

Jean Malrieu, Les Maisons de feuillages, 1976.

 

 

UNE EXCELLENTE ANNEE 2017

 

26 décembre 2016

Un poème de Christophe Forgeot

001

 

Série "Traces" : Traces I, 70/70cm, technique mixte ( poudres de pigments purs, résine) sur toile de lin, janvier 2016

 

" Tu vins ici et tu dis

C'est l'emplacement à vivre

 

C'est ici que les toits font des poiriers qui jubilent

Les douves des coursives qui se dilatent

 

Ici je pose mes jumelles

Le muguet est si blanc et si bas

Que les délicatesses s'y ébaudent à loisir

 

Les seuls soucis sont dans l'herbe

Courbent même un peu l'échine

Montrent qu'ils chargent tout à dos

 

Je peux compter sur eux 

Les parages y consentent (...) 

 

Il n'est d'autre chose que tes lèvres aient révélé

Posées la première fois sur les miennes " 

 

Christophe Forgeot, Douves et Coursives, éd. Unimuse, 1995

 

25 décembre 2016

Joyeux Noël

015

014

 

Que toute la chaleur et la beauté que dégagent ces photos du soleil couchant ce 25 décembre nous réchauffent le coeur. 

 

" Je t'offre un cheval bleu : sa crinière est de neige et ses sabots d'écume. Il peut voler très haut si les montagnes l'intimident et, dans l'eau noire de ses yeux, le monde tient à l'aise. 

Je t'offre un cheval bleu en sa robe d'air pur.

Et toutes les prairies du ciel pour la glissante, la silencieuse, la lente, la moelleuse chevauchée de l'amour..."

Louis Daubier, extrait de Qui tait la vaste parole? , éd. Maison internationale de la poésie (Bruxelles)

 

 

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